En bref
Investir dans les parkings attire de plus en plus d’épargnants. Accessible, rentable et simple à gérer, ce type d’actif séduit ceux qui cherchent à diversifier leur patrimoine sans se lancer dans l’immobilier classique. Pas de diagnostic DPE, peu de vacance en zones tendues, charges réduites et possibilité de fiscalité allégée : ce placement coche de nombreuses cases !
Introduction
Investir dans les parkings est devenu en 2025 l’un des placements préférés des particuliers : ticket d’entrée faible, gestion simple et rentabilité brute souvent supérieure à 6 %. Accessible dès 8 000 € en province, voire moins, le parking séduit aussi bien les jeunes investisseurs que les épargnants confirmés. Mais attention : entre règlement de copropriété, nouvelles mobilités et fiscalité des loyers, il faut préparer son projet avec soin. Ce guide vous explique pas à pas pourquoi et comment réussir votre investissement dans les parkings.
Mise à jour le : 21/08/2025
Pourquoi investir dans un parking ou un box ?
Investir dans un parking est devenu une tendance forte depuis plusieurs années.

Les avantages de l’investissement dans un parking
Un parking ou un box constitue souvent le premier investissement locatif d’un particulier. Les raisons sont multiples :
- Un ticket d’entrée faible : dans de nombreuses villes, un parking se négocie entre 8 000 et 25 000 € selon la localisation, voire à partir de 5 000 € (Source : CAFPI, mise à jour : 07/03/2025).
- Une gestion simple : pas de travaux complexes, pas d’entretien coûteux, peu de turnover comparé à la location meublée.
- Une vacance réduite en zones tendues : dans les grandes métropoles (Paris, Lyon, Bordeaux…), la demande reste élevée face au manque de stationnement.
- Un rendement attractif : la rentabilité brute peut aller jusqu’à 10 % selon le secteur.
À savoir : à Paris, où la suppression progressive des places en voirie réduit l’offre, la tension sur les parkings privés entraîne une hausse régulière des loyers.
Les limites de cet investissement
Investir dans un parking n’est cependant pas dénué de contraintes :
- Le règlement de copropriété peut limiter certaines utilisations (interdiction de boxage…).
- L’évolution des mobilités : d’ici 2030, de nombreuses villes interdiront les véhicules thermiques les plus polluants. Cela pourrait réduire la demande de stationnement classique, mais accroître celle pour les parkings équipés de bornes électriques.
- La demande locale : dans certains quartiers où l’usage du vélo et des transports en commun explose, le besoin de parkings peut diminuer.
⇨ Pour en savoir plus : “Que faut-il savoir sur le stationnement en copropriété ?”
Quel est le cadre juridique pour mettre en location un parking ?
L’aspect juridique reste souvent méconnu. Pourtant, il structure la relation bailleur-locataire.
Parking loué seul = bail civil
- Un parking loué seul ne relève pas de la loi de 1989 (logements), mais du Code civil.
- La durée du bail, le montant du loyer, le dépôt de garantie ou le préavis sont librement fixés.
À savoir : si le parking est loué avec un logement, le bail d’habitation s’applique automatiquement.
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Diagnostics et documents obligatoires
Contrairement aux logements, la réglementation est allégée :
- ERP (État des risques et pollutions) obligatoire selon la zone.
- Pas de DPE requis car un parking n’est pas chauffé.
- Règlement de copropriété : indispensable pour vérifier si le lot peut être boxé ou équipé d’une borne.
- Dépôt de garantie : libre, mais généralement fixé à 1 ou 2 mois de loyer.
- Quittances : fortement recommandées pour tracer les paiements.
- Assurances :
- RC locataire : couvre les dommages causés par le véhicule.
- PNO bailleur (Propriétaire Non Occupant) : utile pour sécuriser son investissement.
Chiffres clés
- Durée moyenne des baux de parking : 12 à 24 mois.
- Dépôt de garantie : 1 mois de loyer dans la majorité des cas.
- Rentabilité brute moyenne en province : 5,8 % (Source : SeLoger, mise à jour : 11/06/2024).
Bornes de recharge et droit à la prise
La mobilité électrique change la donne :
- Le droit à la prise (loi Grenelle 2) permet au locataire ou au copropriétaire d’installer une borne, sauf impossibilité technique sérieuse.
- Le coût de l’installation est généralement à la charge du demandeur.
- Le bailleur doit autoriser l’accès aux parties communes pour le passage de câbles.
- Pour le locataire, la borne est un atout : de plus en plus d’automobilistes cherchent ce type de parking.
Attention : un parking sans borne pourrait perdre de la valeur locative dans les zones urbaines d’ici 5 à 10 ans.
⇨ Pour en savoir plus : “Voiture électrique : comment installer une prise dans le parking de votre copropriété”
Comment étudier le marché local avant d’investir dans un parking ?
La clé d’un investissement dans un parking réussi repose comme bien souvent en immobilier dans une analyse fine du marché :
- Demande : proximité d’habitations sans garages, de bureaux ou de gares.
- Concurrence : existence de parkings publics à tarifs compétitifs.
- Accessibilité : largeur de la rampe, hauteur du plafond, largeur du box ou de la place.
- Sécurité : portail électrique, vidéosurveillance, éclairage.
- Charges de copropriété.
- Taxe foncière : souvent sous-estimée par les investisseurs débutants.
Exemple concret : un parking à Marseille, dans le 1er arrondissement proche de la gare Saint-Charles, bénéficie d’une forte demande de résidents et d’usagers réguliers du train. À l’inverse, un parking en périphérie sera plus difficile à rentabiliser.
Comment calculer la rentabilité d’un parking ?
Découvrez comment savoir si investir dans un parking est financièrement intéressant.
Formule simple de rentabilité
La rentabilité brute se calcule ainsi :
Rendement brut (%) = (loyer annuel - charges non récupérables) / prix total d’acquisition × 100
Exemple :
- Prix d’achat : 18 000 €
- Loyer mensuel : 90 € soit 1 080 € / an
- Charges de copropriété non récupérables : 80 € / an
- Rendement brut = (1 080 - 80) / 18 000 × 100 = 5,55 %
À retenir : même de petites variations de loyer ou de vacance locative impactent fortement le rendement.
Cash-flow et fiscalité
Quand on décide d'investir dans un parking, il ne suffit pas de calculer la rentabilité brute. Ce qui compte réellement, c’est le cash-flow, c’est-à-dire la trésorerie nette qui reste chaque mois dans votre poche après avoir payé toutes les charges.
Cash-flow = loyers encaissés - (charges de copropriété + taxe foncière + assurance PNO + intérêts d’emprunt + éventuels frais de gestion)
Si le résultat est positif, le parking s’autofinance et génère même un excédent. Si le cash-flow est négatif, cela signifie que vous devez compléter chaque mois avec vos propres revenus.
Reprise de l’exemple précédent :
- Prix d’achat : 18 000 €
- Loyer mensuel : 90 € soit 1 080 € / an
- Charges de copropriété non récupérables : 80 € / an
- Taxe foncière : 90 € / an
- Assurance PNO : 50 € / an
- Intérêts d’emprunt : 260 € / an
Le cash-flow annuel net = 1 080 - (80 + 90 + 50 + 260) = 600 €, soit 50 € par mois.
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Fiscalité des loyers de parking
En matière fiscale, les revenus issus de la location d’un parking entrent dans la catégorie des revenus fonciers. Deux régimes existent :
- Le régime micro-foncier :
- Applicable si vos loyers annuels (tous biens confondus) ne dépassent pas 15 000 €.
- Il offre un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers encaissés.
- Avantage : simplicité administrative (pas de comptabilité complexe).
- Limite : vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles ni vos intérêts d’emprunt.
- Exemple : si vous encaissez 1 200 € de loyers, l’administration fiscale considère que vous n’avez perçu que 840 € après abattement.
- Le régime réel :
- Obligatoire si vos loyers dépassent 15 000 € / an, mais vous pouvez aussi opter volontairement.
- Permet de déduire toutes vos charges réelles : intérêts d’emprunt, charges de copropriété, taxe foncière, assurance PNO, frais de gestion…
- Avantage : très intéressant pour les investissements à crédit, car les intérêts peuvent réduire fortement l’imposition.
- Limite : plus complexe, il nécessite une comptabilité et parfois l’aide d’un expert-comptable.
- Exemple : si vos loyers annuels s’élèvent à 1 200 € mais que vos charges réelles atteignent 600 €, vous ne serez imposé que sur 600 € de revenus fonciers.
⇨ Pour en savoir plus : “Tout savoir sur la fiscalité d’un investissement locatif en 2025 pour optimiser sa rentabilité”
Attention aux points fiscaux spécifiques
- Les loyers de parkings ne bénéficient pas des avantages de défiscalisation type Pinel ou Loc’Avantages, car ils ne concernent pas l’habitation.
- En revanche, le montage en SCI à l’IR ou à l’IS peut être intéressant pour mutualiser plusieurs emplacements et optimiser la fiscalité (cas d’investisseurs ayant une dizaine de parkings).
- Une revente est soumise aux plus-values immobilières, avec abattement progressif selon la durée de détention (exonération totale après 22 ans pour l’impôt et 30 ans pour les prélèvements sociaux).
Quels sont les modes d’exploitation possibles ?
Lorsqu’on choisit d’investir dans un parking, la question de l’exploitation se pose rapidement. Différentes options existent, et chacune répond à des profils et à des objectifs distincts.
Location longue durée
C’est le modèle le plus répandu. Le bailleur loue son parking à un particulier pour une durée d’un an ou plus :
- Stabilité : un locataire fidèle garantit un revenu régulier.
- Gestion réduite : pas besoin de changer souvent de contrat ni de trouver de nouveaux occupants.
- Profil type : idéal pour les salariés travaillant en centre-ville ou les habitants d’immeubles sans stationnement.
Location courte durée
Ce mode d’exploitation s’adresse aux zones à forte rotation : quartiers de bureaux, gares, aéroports… :
- Avantages : possibilité d’augmenter le loyer horaire ou journalier.
- Inconvénients : gestion plus chronophage, nécessité d’une organisation.
Location à des professionnels
Les commerçants, professions libérales ou petites entreprises recherchent souvent des parkings pour leurs salariés ou clients :
- Sécurité de paiement : les entreprises présentent généralement moins de risques d’impayés.
- Durée : les contrats peuvent être plus longs, notamment via des conventions spécifiques.
À savoir : diversifier ses locataires (particuliers et professionnels) permet de sécuriser ses revenus en cas de vacance.
Comment financer l’achat d’un parking pour investir ?
Le financement conditionne la rentabilité réelle d’un projet.
Crédit immobilier ou achat cash ?
- Achat cash : simplicité, pas d’intérêts à payer mais immobilisation de trésorerie.
- Crédit bancaire : effet de levier, intérêts déductibles au régime réel.
Assurance emprunteur
Même pour un parking, les banques exigent souvent une assurance emprunteur :
- Elle augmente le coût global, mais sécurise l’opération en cas de décès ou d’invalidité.
- Astuce : comparer via des délégations d’assurance pour réduire la facture (jusqu’à 50 % d’économie).
Frais d’acquisition et négociation
Ne pas négliger les frais annexes :
- Frais de notaire : moins le parking est cher, plus les frais sont importants en proportion (env. 2 200 € pour un parking payé 10 000 €, soit 22 %). Plus le prix augmente, plus les frais se rapprochent de la moyenne dans l’ancien autour de 8 % (Source : BFM, mise à jour : 19/11/2024).
- Négociation : les frais d’agence sont également plus chers en proportion, souvent avec des forfaits fixes pour les petits prix.
Check-list pour réussir son achat et la mise en location d’un parking
Avant l’achat :
- Vérifier la demande dans le quartier (nombre de places, transports en commun).
- Étudier le règlement de copropriété (boxage, borne de recharge, usage autorisé).
- Calculer charges et taxe foncière.
- Visiter le parking (largeur, accès, sécurité).
- Évaluer les frais de notaire et le financement.
Avant la mise en location :
- Rédiger un bail civil clair.
- Fixer le loyer en fonction du marché local.
- Exiger un dépôt de garantie (1 à 2 mois de loyer).
- Demander une assurance RC locataire.
- Prévoir quittances et suivi des paiements.
À savoir : un bail standard de parking tient souvent en une seule page, mais il doit inclure les clauses essentielles (durée, loyer, préavis).
Conclusion : pourquoi investir dans un parking reste une opportunité en 2025 ?
Investir dans un parking demeure une stratégie gagnante pour diversifier son patrimoine immobilier à moindre coût. Accessible, rentable et simple à gérer, ce type d’actif séduit aussi bien les jeunes investisseurs que les épargnants confirmés.
Cependant, la réussite d’un investissement dans un parking repose sur trois points :
- Étudier le marché local (demande, concurrence, accessibilité).
- Anticiper l’évolution des mobilités (voitures électriques, droit à la prise).
- Optimiser la fiscalité et le financement pour maximiser le rendement net.
Chiffres clés à retenir :
- Rentabilité brute moyenne : 5 à 7 %.
- Ticket d’entrée : dès 8 000 € en province.
- Durée des baux : 12 à 24 mois en pratique.
- Taux de crédit 2025 : 3,4 % en moyenne sur 15 ans
Manda, votre spécialiste de la gestion locative moderne et rentable, vous accompagne si vous souhaitez investir dans un parking ! N’hésitez pas à contacter nos experts pour échanger sur votre projet.
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FAQ sur l’investissement dans un parking
Faut-il un DPE pour investir dans un parking ?
Non, le diagnostic de performance énergétique n’est pas requis pour les parkings non chauffés.
Le dépôt de garantie est-il plafonné ?
Non, le montant est libre, mais il est généralement fixé à 1 ou 2 mois de loyer.
Quel préavis pour résilier un bail de parking ?
La loi ne fixe rien : le bail peut prévoir par exemple 1 mois.
Quelles charges peut-on refacturer ?
Charges courantes d’entretien (éclairage, portail, nettoyage…). Les gros travaux restent à la charge du propriétaire.
Comment fonctionne le “droit à la prise” en copropriété ?
Tout copropriétaire ou locataire peut demander l’installation d’une borne électrique, sauf impossibilité technique ou sécurité.
Quelle est la fiscalité des loyers de parking ?
- Micro-foncier : abattement de 30 % si < 15 000 € / an.
- Régime réel : déduction des charges et intérêts d’emprunt.