La crise du coronavirus a-t-elle vraiment accéléré la transition digitale des secteurs habituellement réfractaires, tels que celui de l’immobilier ? Pour en avoir le cœur net, l’agence de location en ligne Manda a mené une étude mettant en lumière la part des acteurs digitaux sur les acteurs traditionnels durant toute l’année 2020 et le 1er trimestre 2021.
Manda est le leader de la gestion locative en ligne.
Comme de nombreux autres domaines, le secteur de l’immobilier a connu un énorme coup d’arrêt lors du premier confinement avec l’impossibilité d’effectuer des visites, ou encore de signer des contrats. Même si le deuxième confinement s’est avéré moins restrictif, il n’en est pas moins resté compliqué de déménager et de visiter des logements.
Sur l’étude de Manda, on voit très clairement que la part des acteurs digitaux a énormément progressé durant ces deux périodes. En effet, sur les 30 plus grandes métropoles de France, ils se partageaient 0,75% des annonces au premier trimestre. Lors du second trimestre, début du premier confinement, ce chiffre atteint 1,24% (soit +65%). Au trimestre 3, la part des acteurs digitaux connaît une forte progression : 1,37%. Sur le T1 2021, depuis la fin du deuxième confinement, la part des annonces des acteurs digitaux et montée à 1,8% (soit x2,4 vs. Le T1 2020).
« Les agences immobilières ayant pignon sur rue ont fermé pendant les 2 confinements. Les propriétaires bailleurs se sont donc naturellement tournés vers des acteurs dont les outils et modes de fonctionnement étaient déjà adaptés au travail à distance. Les volumes que nous avons récupérés provenaient majoritairement des grands groupes nationaux : les acteurs locaux ont fait preuve de plus d’agilité. »
Nicolas Parisot, co-fondateur de Manda
En Ile-de-France, bassin de la Proptech française, les chiffres sont encore plus éloquents. La part des acteurs digitaux était de 2,86% au premier trimestre, puis 3,95% au second et 4,62% au troisième trimestre ! Une fois encore, le marché s’est stabilisé lors du dernier trimestre de l’année avec 4,52% de part d’annonces.
La sortie du deuxième confinement a été très favorable aux acteurs digitaux qui cumulent 5,93% des annonces de location depuis le début du T1 2021.
« Le bassin parisien connaît des volumes de transaction, des loyers et une tension locative plus importants.
Les entrepreneurs de la Proptech favorisent donc naturellement cette région pour lancer leur activité et proposer de nouveaux concepts. »
Nicolas Parisot, co-fondateur de Manda
Concernant le top 8 des villes où les acteurs digitaux sont les plus présents, il s’agit de :
- Paris (6,95%)
- Lyon (0,95%)
- Bordeaux (0,45%)
- Lille (2,55%)
- Marseille (1,38%)
- Toulouse (0,29%)
- Nantes (0,22%)
- Strasbourg (0,1%)
« La part des annonces des acteurs digitaux est 2 à 3 fois moins importantes en province qu’à Paris. La plupart des acteurs ont lancé leur activité en région parisienne et déployé leurs services en province après ~2 ans d’exercice, ce qui explique ce décalage. »
Nicolas Parisot, co-fondateur de Manda
Pour aller encore plus loin, Manda a analysé les parts des annonces de location respectives des différents acteurs innovants et digitaux. Ces chiffres reflètent le volume d’annonce publiées en exclusivité par ses acteurs sur des plateformes immobilières. Cela donne un ordre de grandeur des volumes de location de chacun mais les plateformes immobilières ne sont pas les seuls canaux de diffusion de ces acteurs.
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