Cartographie de la mobilité locative en 2025
Deux ans après sa première étude sur la mobilité locative, Manda publie une nouvelle analyse qui montre comment les candidats à la location se déplacent dans les grandes métropoles françaises. Les résultats révèlent une France à plusieurs vitesses : certaines villes restent profondément locales, d’autres deviennent des pôles nationaux, et certaines s’ouvrent à l’international.

Paris et Île-de-France : la gestion locative face à l’internationalisation
À Paris, la dynamique des candidatures est claire : si la capitale attire de plus en plus d’internationaux, elle voit la part de ses habitants locaux diminuer. En 2025, 60 % des candidats viennent d’Île-de-France, contre 64 % en 2023. Le profil international progresse également, passant de 4 % à 7 %.
La ville continue de canaliser les flux nationaux : l’Auvergne-Rhône-Alpes (6 %), l’Occitanie (5 %), la Nouvelle-Aquitaine (4 %) et les Hauts-de-France (4 %) figurent parmi les origines les plus fréquentes. Cette évolution montre que Paris reste une ville attractive sur le plan professionnel et universitaire, mais qu’elle devient moins accessible pour les Franciliens de proximité, qui se tournent vers la petite et la grande couronne, ou vers d’autres métropoles à taille plus humaine.
Petite couronne : le premier refuge des Franciliens
Dans la petite couronne, la situation se stabilise :
- 50 % des candidatures franciliennes y trouvent refuge.
- 8 % proviennent de l’international.
- Les départements moteurs sont la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.
Ces territoires prolongent Paris et accueillent ceux qui ne peuvent pas accéder au centre. La tension locative reste élevée, mais la proximité avec la capitale permet de conserver un lien fort avec la vie parisienne.
À l’heure où les profils de locataires se diversifient, la gestion locative à Paris et en proche banlieue doit composer avec une forte mobilité, des attentes multiples et une pression constante sur l’offre. Comprendre ces flux et adapter les pratiques de gestion devient essentiel pour répondre aux besoins des locataires
Grande couronne : un éloignement parfois nécessaire
La grande couronne voit une proportion plus élevée de candidats venant de l’Île-de-France (63 %), tandis que l’international reste limité à 4 %. Les départements de Seine-et-Marne et des Yvelines dominent. Un phénomène notable apparaît : la Seine-Saint-Denis devient le troisième département d’origine, car la hausse des loyers et la gentrification contraignent certains habitants à s’éloigner.
Face à cette mobilité accrue et aux défis du marché locatif, il est essentiel pour les propriétaires de bénéficier d’une gestion locative professionnelle et sereine de leur bien. Pour en savoir davantage sur la gestion locative, découvrez l’offre complète de Manda, qui accompagne les propriétaires dans toutes les étapes, de la mise en location à la perception des loyers.

Les grandes métropoles : entre enracinement et ouverture
Lyon : enracinement local et ouverture internationale
Lyon reste solidement ancrée dans sa région : 66 % des candidats viennent d’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais la ville attire également des Franciliens (7 %) et des internationaux (5,5 %), ainsi que des candidats venant d’Occitanie et de Bourgogne-Franche-Comté.
- La ville combine un rôle régional fort et un rayonnement international croissant.
- Les candidatures étrangères témoignent du dynamisme économique et universitaire.
Marseille : une métropole méditerranéenne de plus en plus nationale
À Marseille, seulement 58 % des candidats viennent de PACA, contre 64,5 % en 2023. La ville attire de plus en plus de Franciliens (11 %) et de candidats internationaux (4 %), ainsi que des profils venus d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Occitanie.
Marseille séduit par :
- sa qualité de vie et ses prix encore abordables
- son image en transformation, attractive pour les jeunes actifs
- un cadre de vie qui combine mer et dynamisme économique
Bordeaux : Paris toujours présent mais en retrait
Bordeaux affiche un ancrage régional fort : 59 % des candidatures viennent de Nouvelle-Aquitaine. Cependant, la ville reste attractive pour les Franciliens (7,5 %) et les internationaux (5 %). L’effet TGV permet de rejoindre Paris en seulement deux heures, combinant ainsi emploi à distance et qualité de vie. L’attrait bordelais s’explique par :
- la proximité de l’océan
- un dynamisme entrepreneurial important
- un riche patrimoine culturel
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Lille : carrefour stratégique entre Paris et l’Europe du Nord
À Lille, 58 % des candidats viennent des Hauts-de-France. Hors région, l’Île-de-France représente 11 % des candidatures et l’international 8 %.
- La métropole bénéficie de sa proximité avec Paris et de sa position stratégique en Europe du Nord.
- Lille attire les Franciliens et les étudiants ou jeunes actifs européens, affirmant son rôle de carrefour international.
Montpellier : un ancrage régional solide, mais qui attire au-delà
58 % des candidatures viennent d’Occitanie, mais la ville attire aussi 8 % d’Auvergne-Rhône-Alpes et 7 % d’Île-de-France.
- Montpellier joue un double rôle : métropole régionale pour les habitants d’Occitanie et ville d’appel pour étudiants et jeunes actifs.
- La ville attire par son dynamisme économique et universitaire, et son cadre littoral recherché.
Toulouse : une ville profondément enracinée
Toulouse se distingue par son fort enracinement local : 68 % des candidats viennent d’Occitanie, principalement de Haute-Garonne.
- Hors région, l’attractivité concerne la Nouvelle-Aquitaine (8 %), l’Île-de-France (4 %) et l’international (4 %).
- La ville reste un pôle économique et universitaire majeur, capable d’attirer à la fois des candidats locaux et internationaux.
Nice : équilibre entre dynamisme local et ouverture nationale
À Nice, 60 % des candidats viennent de PACA, principalement des Alpes-Maritimes. Hors région, l’Île-de-France (10 %) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (8 %) enrichissent le profil.
- La ville séduit par sa situation géographique, sa qualité de vie et son tissu économique.
- Nice attire à la fois les étudiants et les jeunes actifs en quête de soleil, tout en maintenant une forte base régionale.
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Grenoble : entre base alpine et ouverture internationale
Grenoble accueille 60 % des candidats de sa région, mais l’international représente 7 %, un des niveaux les plus élevés du panel.
- La ville attire étudiants, chercheurs et actifs qualifiés, grâce à son effet transfrontalier et son attractivité technologique.
- Localement, l’Isère domine, suivie du Rhône et de la Drôme.
Rouen : un marché très normand
66 % des candidats viennent de Normandie, mais la ville attire aussi 9,5 % de Franciliens.
- Rouen conserve un socle régional fort tout en profitant de sa proximité avec Paris pour capter une population francilienne.
Reims : ancrage régional et report francilien
À Reims, 65 % des candidatures viennent du Grand Est et 10 % de l’Île-de-France.
- La ville attire grâce à son accessibilité par TGV, un bon compromis entre prix et proximité avec Paris.
Nantes : une métropole sous pression francilienne
61 % des candidats viennent des Pays de la Loire, et 10 % de l’Île-de-France.
- La ville est attractive pour ceux qui recherchent un équilibre entre emploi, accessibilité et qualité de vie.
Rennes : un pôle d’attraction majeur de l’Ouest
53 % des candidatures viennent de Bretagne, 9,5 % de l’international et 7 % d’Île-de-France.
- Rennes combine flux étudiants et professionnels avec une attractivité internationale renforcée par sa position stratégique et sa connexion TGV vers Paris.
Ces dynamiques régionales révèlent à quel point les marchés locatifs sont façonnés par des équilibres entre ancrage local, attractivité nationale et ouverture internationale. Chaque métropole développe son propre profil de candidats, influencé par sa situation géographique, son tissu économique, son offre universitaire ou encore sa qualité de vie.
Dans ce contexte, la gestion locative ne peut plus être pensée de manière uniforme. Elle doit s’adapter aux spécificités locales, aux flux de mobilité et aux attentes des locataires. Pour mieux comprendre les dynamiques du marché, ce comparatif des meilleures agences de gestion locative en France apporte un éclairage complémentaire sur leurs prestations, ainsi que sur les solutions concrètes dont disposent les propriétaires pour mieux louer, sécuriser leurs revenus et répondre aux évolutions du marché locatif.
Focus sur l’international : Paris et sa région écrase le classement
- L’Île-de-France capte 64,5 % des candidatures étrangères.
- La petite couronne concentre 33 % et Paris 23 %.
- Les villes relais : Lille (5,8 %), Marseille (5,7 %), Lyon (5 %) et Bordeaux (2,4 %).
Même si les autres métropoles ne représentent que 1 à 2 % des candidatures internationales, leur impact local reste important. À Toulouse, par exemple, les dossiers internationaux constituent la troisième origine des candidatures.
Méthodologie et données de l’étude Manda sur la gestion locative
Méthodologie et données de l’étude
Cette étude repose sur l’analyse de 282 964 candidatures déposées entre janvier 2023 et août 2025 sur la plateforme Manda, spécialisée dans les services de gestion locative. Elle offre un aperçu représentatif des dynamiques de mobilité locative en France. Toutes les données sont entièrement anonymisées et classées selon trois niveaux d’analyse.
- Régions, pour observer les flux entre bassins territoriaux.
- Départements, pour analyser la mobilité locale.
- International, pour mesurer l’impact des candidats étrangers.
Répartition par année
- 2023 : 124 464 candidatures
- 2024 : 80 500 candidatures
- 2025 : 78 000 candidatures à date (janvier à août)
Cette méthodologie permet de comprendre les tendances nationales et locales, ainsi que l’évolution des profils de candidats dans les principales métropoles françaises. Elle s’appuie sur les données issues de la gestion locative, qui offrent une lecture fine des mouvements résidentiels et des zones de tension du marché.
Points à retenir
La mobilité locative en France en 2025 révèle un marché en recomposition. Certaines métropoles restent enracinées localement, tandis que d’autres s’ouvrent à la France entière et à l’international.
Principaux enseignements :
- Paris : La capitale s’internationalise mais attire moins ses habitants locaux. Les Franciliens se tournent vers la petite ou grande couronne ou vers d’autres métropoles.
- Rôle des Franciliens : Ils irriguent toujours de nombreuses grandes villes, comme Lille, Nantes, Bordeaux, Marseille et Nice.
- International : Les flux étrangers restent concentrés en Île-de-France, mais Rennes et Lille connaissent une influence notable localement.
- Proximité : Les candidats choisissent souvent des logements dans des territoires voisins lorsqu’ils quittent leur région.
- Double rôle des villes : Certaines métropoles, à l’instar de Lyon, Montpellier ou Bordeaux, combinent un rôle régional fort et une attractivité nationale et internationale.
Enfin, la France locative mêle villes enracinées et pôles ouverts à l’international, où la mobilité façonne le marché, les loyers et les dynamiques locales.

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