Les logements classés G au DPE 2025 ne peuvent plus être loués pour tout bail signé ou renouvelé depuis le 1ᵉʳ janvier. Les anciens diagnostics antérieurs à juillet 2021 ne sont plus valides. Les surfaces de moins de 40 m² appliquent les seuils 2024. En vente, un audit est obligatoire pour les biens classés E, F ou G.

L’année 2025 transforme les règles du diagnostic de performance énergétique. Pour les propriétaires bailleurs comme pour les vendeurs, le cadre est désormais strict : interdiction de louer les biens classés G, invalidation des anciens DPE pré-2021, adaptation des seuils pour les petites surfaces et audit énergétique obligatoire lors d’une vente dès que le logement est classé E, F ou G. Ce guide du DPE 2025 proposé par Manda vous présente les impacts sur vos obligations et les actions à entreprendre pour rester en conformité.
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
DPE 2025 en un coup d’œil
Interdiction de louer les “G” : qui est concerné, quand et comment l’appliquer ?
Depuis le 1ᵉʳ janvier, les logements classés G au DPE 2025 ne peuvent plus être loués lorsqu’un nouveau contrat intervient. Cette mesure issue de la loi Climat & Résilience vise à retirer progressivement du marché les habitations les plus énergivores.
Le périmètre exact de l’interdiction
L’interdiction ne concerne pas tous les logements G de manière uniforme. Elle dépend exclusivement de la date d’effet du bail. (Source : Service Public, mise à jour le 03/01/2025)
Sont concernés (interdiction immédiate)
- Tout nouveau bail signé à compter du 01/01/2025.
- Tout renouvellement formalisé après cette date.
- Toute reconduction tacite intervenant en 2025.
Dans ces cas, un logement classé G devient automatiquement non décent. Il ne peut donc ni être proposé à la location, ni donner lieu à un renouvellement contractualisé.
Ne sont pas concernés
- Les baux en cours au 31/12/2024.
- Les locations meublées touristiques lorsqu’il ne s’agit pas de la résidence principale du locataire.
- Les situations dans lesquelles aucun nouveau contrat n’est signé après le 1ᵉʳ janvier 2025.
Pour les bailleurs, la règle clé est simple : si un acte contractuel intervient en 2025, le logement ne doit plus être classé G.
Pourquoi un logement classé G devient-il “non décent” ?
La décence énergétique est intégrée au critère général de décence d’un logement. Un bien classé G présente une consommation trop élevée pour garantir un confort thermique minimal. À ce titre, il ne remplit plus les conditions permettant la signature ou le renouvellement d’un bail.
Le non-respect expose le bailleur à plusieurs risques :
- Contestation du bail par le locataire
- Diminution judiciaire du loyer
- Obligation de réaliser des travaux
- Éventuelle suspension de la location
⇨ Pour aller plus loin :
- Passoires thermiques et location : ce qu’il faut savoir pour 2025
- Diagnostics immobiliers obligatoires
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
Validité des DPE en 2025
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, seul un diagnostic conforme à la méthode 3CL en vigueur depuis juillet 2021 peut être utilisé pour louer ou vendre un logement. Les DPE réalisés avant cette date ont progressivement perdu leur validité selon un calendrier fixé par le ministère de la Transition Écologique.
Quel DPE en 2025 est encore valable ?
La réponse dépend uniquement de la date de réalisation du diagnostic.
DPE opposable : un diagnostic juridiquement engageant
Le DPE est opposable depuis le 1ᵉʳ juillet 2021. Cela signifie que :
- Son contenu peut être contesté.
- Le diagnostiqueur peut être mis en cause en cas d’erreur.
- L’annonce immobilière doit refléter fidèlement l’étiquette indiquée.
⇨ Pour aller plus loin :
Petites surfaces < 40 m² : nouveaux seuils (réforme 2024)
Les logements de moins de 40 m² bénéficient d’un cadre de calcul réajusté depuis le 1ᵉʳ juillet 2024. Cette réforme corrige un biais ancien du DPE, qui pénalisait les studios et T1 malgré leur faible volume à chauffer.
Pourquoi une réforme spécifique pour les < 40 m² ?
Avant 2024, la méthode de calcul appliquait des seuils identiques, quelle que soit la surface. Résultat :
- Les petites surfaces affichaient souvent une étiquette G ou F,
- La consommation rapportée au m² semblait artificiellement plus élevée,
- De nombreux studios étaient considérés comme trop énergivores alors qu’ils disposaient de bons équipements.
L’arrêté du 25 mars 2024 a modifié plusieurs paramètres pour corriger cet écart.
Ce que la réforme change concrètement
Depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, deux ajustements majeurs influencent directement la note des petites surfaces :
Seuils d’étiquettes révisés
Les seuils de consommation A - G ont été adaptés pour tenir compte des caractéristiques des logements de petite taille. L’échelle devient plus proportionnée, ce qui limite les classements excessivement défavorables.
Tarifs énergétiques actualisés
La méthode 3CL repose en partie sur des tarifs de référence pour l’électricité et le gaz. Ces valeurs ont été mises à jour, ce qui peut influer positivement sur les biens chauffés à l’électricité (fréquent dans les studios).
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
Résultats observés en 2025
Les calculs effectués sur des logements de moins de 40 m² montrent :
- Une amélioration courante de G vers F.
- Un effet notable pour les biens chauffés à l’électricité ou disposant d’une isolation correcte.
Ce reclassement est important pour les bailleurs, car un studio auparavant classé G peut désormais redevenir louable en 2025.
Faut-il refaire un DPE en 2025 pour vérifier la nouvelle note ?
Ce n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé si :
- Votre logement fait moins de 40 m².
- Il était classé G ou F avant 2024.
- Des travaux ont été effectués depuis.
- La location est prévue ou renouvelée en 2025.
Un nouveau diagnostic appliquera automatiquement les seuils révisés.
⇨ Pour aller plus loin :
Vente en 2025 : quand l’audit énergétique est-il obligatoire ?
Depuis 2025, la vente d’un logement classé E, F ou G impose de fournir un audit énergétique réglementaire, en complément du DPE. Cette obligation renforce l’information donnée à l’acheteur et clarifie les travaux nécessaires pour améliorer la performance du bien.
Quels biens sont concernés en 2025 ?
L’audit énergétique est obligatoire pour :
- Les maisons individuelles classées E, F ou G.
- Les immeubles entiers en monopropriété dans les mêmes classes.
Il ne s’applique pas aux appartements situés dans une copropriété classique.
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
Quand l’audit doit-il être remis ?
L’audit doit être transmis dès la première visite ou, à défaut, au plus tard lors de la signature de la promesse de vente. L’acheteur doit donc en disposer avant de s’engager.
L’audit contient notamment :
- Un état détaillé des performances énergétiques.
- Une estimation des scénarios de travaux.
- Une projection de coûts (ordre de grandeur uniquement).
- La classification attendue après travaux.
Pourquoi un audit en plus du DPE 2025 ?
Le DPE dresse un constat. L’audit va plus loin en :
- Proposant un chemin de rénovation.
- Identifiant les travaux prioritaires.
- Projetant l’étiquette après chaque étape.
- Apportant une lecture beaucoup plus opérationnelle pour un acheteur.
En pratique, un audit bien réalisé peut rassurer l’acquéreur et faciliter la vente d’une maison énergivore.
Les conséquences pour un vendeur en 2025
- Une maison E, F ou G ne peut pas être mise en vente sans audit.
- Le dossier de diagnostics techniques doit être mis à jour en conséquence.
- L’audit peut mettre en évidence des travaux importants ; il faut donc anticiper les questions de l’acheteur.
- Le classement D restera exempté jusqu’en 2034.
⇨ Pour aller plus loin :
Qualité et contrôles : limites par diagnostiqueur (01/10/2025)
À partir du 1ᵉʳ octobre 2025, l’activité des diagnostiqueurs est encadrée par un plafond annuel de DPE. Cette mesure, annoncée par le ministère de l’Économie, renforce la fiabilité des diagnostics et réduit les pratiques où un très grand volume de rapports était produit en peu de temps, parfois au détriment de la qualité.
Pourquoi un plafond annuel ?
Le gouvernement a constaté que certains professionnels réalisaient de nombreux DPE par jour, ce qui limitait la durée des visites sur site et augmentait le risque d’erreur. Un DPE trop rapide ou approximatif fausse la classification du logement et, depuis l’opposabilité du diagnostic, expose directement le bailleur, le vendeur et le diagnostiqueur lui-même.
Le plafond vise donc à garantir :
- Une visite plus complète.
- Un rapport plus précis.
- Une réduction des écarts inexpliqués entre diagnostics.
- Une traçabilité renforcée des pratiques professionnelles.
Ce que cela change pour les propriétaires
Pour les bailleurs et les vendeurs, cette mesure peut avoir plusieurs effets.
Des délais légèrement plus longs en pic d’activité
Les périodes de forte demande (rentrée locative, printemps) peuvent voir les disponibilités se réduire, sans pour autant bloquer le marché.
Une meilleure fiabilité du classement
Les diagnostics seront réalisés avec davantage de rigueur, ce qui limitera les mauvaises surprises.
Une tendance à la stabilisation des tarifs
En limitant le nombre de diagnostics par opérateur, la concurrence excessive uniquement basée sur le volume diminue. Le marché devient plus homogène.
Une réduction des litiges
Un diagnostic réalisé avec soin limite les contestations, notamment dans les ventes ou lors d’une mise en conformité pour éviter l’interdiction de louer un G.
Comment choisir un diagnostiqueur fiable ?
Les propriétaires doivent sélectionner un professionnel accrédité et transparent sur ses méthodes de travail.
Les points à vérifier :
- Le numéro de certification.
- L’existence d’une assurance professionnelle.
- La durée annoncée de la visite sur place.
- La remise d’un rapport détaillé et argumenté.
Pour vérifier un professionnel ou en trouver un certifié, rendez-vous sur l’annuaire officiel des diagnostiqueurs (Ministère de la Transition Écologique)
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
Commentc une étiquette G/F en E/D ?
Pour remettre un logement sur le marché, il est souvent indispensable de gagner une ou deux classes au DPE 2025. Les actions les plus efficaces restent centrées sur l’isolation, le chauffage et la ventilation. L’objectif est d’obtenir une étiquette compatible avec une mise en location (au moins F) ou une vente en limitant les décotes liées à une mauvaise performance énergétique.
Priorité n°1 : isoler la toiture et les combles
La toiture représente la principale source de déperdition thermique. Une isolation performante des combles perdus ou aménagés permet d’abaisser significativement la consommation énergétique globale. C’est l’intervention la plus rentable dans la majorité des logements, qu’il s’agisse d’un appartement sous toiture ou d’une maison individuelle.
Priorité n°2 : renforcer l’isolation des murs et du plancher
Selon la configuration du logement, plusieurs options d'isolation des murs et du plancher existent :
- Isolation intérieure lors d’une rénovation globale.
- Isolation par l’extérieur si la copropriété l’autorise.
- Isolation du plancher bas pour les biens situés au-dessus d’une cave ou d’un vide sanitaire.
Ces travaux contribuent largement à sortir d’un classement G ou F.
Priorité n°3 : assurer une ventilation correcte
Une ventilation insuffisante favorise l’humidité et dégrade la performance du logement. Installer ou remplacer une VMC simple flux, ou envisager un système double flux dans certains cas, stabilise le confort intérieur et améliore les performances énergétiques.
Priorité n°4 : moderniser le système de chauffage
Le remplacement du chauffage constitue un autre élément pour gagner des classes :
- Pompe à chaleur air/eau dans les maisons.
- Chaudière à condensation pour les logements équipés de gaz.
- Radiateurs à pilotage intelligent dans les appartements chauffés à l’électricité.
- Optimisation de la régulation (programmation, thermostats).
Une installation récente et bien dimensionnée améliore considérablement le classement énergétique.
Les aides et accompagnements disponibles
Les aides financières évoluent régulièrement. Pour éviter les confusions, orientez-vous vers des organismes qui délivrent des informations fiables et à jour sur les dispositifs en vigueur :
- France Rénov’, le service public dédié aux travaux.
- ADEME, pour les guides techniques et les conseils de rénovation.
⇨ Pour aller plus loin : “Quelles sont les aides financières pour améliorer le DPE de votre logement ?”
Ce qu’il faut retenir sur le DPE 2025
Pour le DPE, 2025 marque une étape déterminante dans la gestion énergétique des logements. Avec l’interdiction de louer un bien classé G, l’expiration de tous les diagnostics antérieurs à juillet 2021, les nouveaux seuils applicables aux petites surfaces et l’obligation d’audit lors de la vente des maisons classées E, F ou G, le cadre devient bien plus lisible pour les propriétaires. Pour les bailleurs, la priorité consiste à s’assurer que le logement respecte les exigences de décence énergétique avant tout renouvellement ou mise en location. Pour les vendeurs, l’audit énergétique offre désormais une vision plus complète des performances du bien et de son potentiel de rénovation.
Manda, votre spécialiste de la gestion locative moderne et rentable, propose des solutions de rénovation énergétique clé en main. Contactez un conseiller pour en discuter !
{{cta="/ressources/auteurs/leo-riquier"}}.
FAQ sur le DPE 2025
DPE 2025 : qu’est-ce qui change ?
Le DPE 2025 introduit l’interdiction de louer les logements classés G, la fin de validité des anciens DPE d’avant juillet 2021, les seuils adaptés pour les logements < 40 m² et l’audit obligatoire pour les classes E-F-G lors d’une vente.
Peut-on louer un logement classé G en 2025 ?
Non. Tout bail signé, renouvelé ou reconduit depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 est interdit si le logement est classé G.
Mon DPE de 2020 est-il encore valable ?
Non. Les DPE réalisés entre 2018 et juin 2021 ont expiré le 31 décembre 2024. Ils doivent être refaits.
Que change la réforme du DPE 2025 pour les logements < 40 m² ?
Les seuils d’étiquettes ont été adaptés au 01/07/2024, ce qui rehausse la note de nombreux studios par exemple.
Quand l’audit énergétique est-il obligatoire en vente ?
Pour les biens classés E-F-G depuis 2025. L’extension aux D est prévue pour 2034.
Le DPE va-t-il encore évoluer ?
Oui, une réforme est annoncée pour 2026 (nouveau coefficient électricité 1,9), mais elle ne s’applique pas en 2025.



