Assemblée Générale Non Tenue : Recours Et Solutions

Mis à jour le
22/4/2025
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Auteur
Expert en syndic de copropriété Manda
Ilan Aziza
Ilan Aziza, spécialiste en syndic de copropriété depuis plus de 10 ans, accompagne les copropriétaires dans la gestion rigoureuse et transparente de leurs immeubles. Expert en réglementation, en optimisation des charges et en communication entre résidents, il partage des analyses précises et des conseils avisés pour améliorer la gestion des copropriétés.

L’assemblée générale des copropriétaires joue un rôle clé dans la gestion d’une copropriété. Elle permet de prendre des décisions importantes concernant l’immeuble. Cependant, son absence peut avoir des conséquences majeures pour la copropriété et ses membres.

La tenue annuelle de cette assemblée est obligatoire, conformément aux règles en vigueur. Le syndic, ou à défaut le président du conseil syndical, doit la convoquer en respectant un délai minimum de 21 jours avant la date prévue. Cette convocation à une assemblée générale est un processus formel qui assure la participation et la transparence dans la gestion des décisions collectives.

Si l’assemblée n’est pas convoquée, il est essentiel de comprendre les implications légales et les recours possibles. Cela inclut la possibilité pour les copropriétaires de demander une convocation en justice.

Dans cet article, découvrez les impacts de cette absence, les solutions juridiques et des conseils pratiques pour éviter ce type de situation.

Conséquences de l'absence d'une Assemblée Générale

Impact sur la gestion de la copropriété

L’absence d’une assemblée générale a des implications majeures sur la gestion courante de la copropriété. Sans cette réunion essentielle, les décisions liées à l’entretien et à l’administration de l’immeuble ne peuvent être prises. Par ailleurs, cela peut freiner des démarches importantes, comme préparer une assemblée générale de copropriété afin de planifier les actions nécessaires.

En conséquence, les travaux nécessaires, qu’ils soient d’entretien ou d’amélioration, restent bloqués. Cela peut non seulement dévaloriser la copropriété, mais aussi compromettre la sécurité des occupants.

De plus, l’absence de vote sur le budget prévisionnel empêche la collecte des fonds nécessaires pour couvrir les charges et payer les fournisseurs. Cette situation paralyse le fonctionnement financier de la copropriété. Par exemple, les contrats d’entretien, tels que ceux pour les ascenseurs ou les assurances, ne peuvent pas être renouvelés, aggravant ainsi la complexité de la gestion.

Risques légaux et financiers

Ne pas tenir une assemblée générale expose la copropriété à des risques légaux et financiers considérables. Si le mandat du syndic arrive à son terme sans qu’une nouvelle assemblée générale ne soit convoquée pour le renouveler, la copropriété risque de se retrouver sous administration judiciaire. Cette situation engendre des coûts bien plus élevés qu’un syndic classique et limite fortement la gestion, ce qui peut être particulièrement préjudiciable pour les copropriétaires. Dans ces cas, il est aussi conseillé de mettre en concurrence son syndic pour éviter tout blocage futur.

Par ailleurs, les décisions prises en l’absence d’une assemblée générale régulière peuvent être contestées pour irrégularité et encourir la nullité. Par exemple, un copropriétaire non convoqué ou en désaccord avec certaines décisions peut saisir la justice pour demander l’annulation de l’assemblée générale ou de certaines résolutions. Cela entraîne une complexité juridique supplémentaire et des coûts potentiellement élevés.

Enfin, les conséquences financières sont lourdes. Une copropriété sans fonds suffisants ne peut pas couvrir les dépenses courantes ni réaliser les travaux essentiels. Cela peut conduire à une dégradation de l’état de l’immeuble, avec des répercussions économiques significatives pour l’ensemble des copropriétaires.

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Recours légaux en l'absence d'Assemblée Générale

Initiative d'une AG par les copropriétaires

En cas de non-tenue d'une assemblée générale, les copropriétaires disposent de plusieurs recours pour s'assurer que les décisions nécessaires soient prises. Si le syndic refuse ou néglige de convoquer l'assemblée générale, le conseil syndical peut intervenir. Celui-ci a la possibilité de mettre en demeure le syndic de convoquer l'assemblée. En cas de non-réponse dans un délai de huit jours, le conseil syndical peut procéder lui-même à la convocation.

Si le conseil syndical est également défaillant, un groupe de copropriétaires représentant au moins un quart des voix de l'ensemble des copropriétaires peut prendre l'initiative de convoquer l'assemblée générale. Cette demande doit être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception. Elle doit inclure les questions à inscrire à l'ordre du jour ainsi que les documents utiles.

Action en justice contre le syndic

En cas de refus persistant du syndic de convoquer l'assemblée générale ou si certaines décisions prises sans assemblée générale sont contestées, les copropriétaires peuvent engager une action en justice. Ils peuvent demander l'annulation de l'assemblée générale ou de certaines décisions, en invoquant des vices de forme ou de fond. Cette demande doit être adressée au tribunal judiciaire du lieu de situation de l'immeuble et nécessite l'accompagnement d'un avocat. Il est utile dans ces cas-là de savoir comment changer de syndic pour anticiper de futures problématiques de gestion.

Les copropriétaires disposent d'un délai de deux mois à compter de la réception du procès-verbal de l'assemblée générale pour porter plainte. Cette action permet de rectifier les irrégularités et de garantir que les décisions soient prises dans le respect des règles et des droits de tous les copropriétaires.

Solutions pratiques pour prévenir la non-tenue des AG

Choix d'un bon syndic

Le choix d’un syndic compétent et réactif est essentiel pour éviter les problèmes de non-convocation et de non-tenue des assemblées générales. Il est essentiel de sélectionner un syndic qui se distingue par sa transparence, sa communication efficace et son engagement dans la gestion de la copropriété. Un syndic performant utilisera des outils de communication modernes, tels que des plateformes en ligne et des applications, pour garantir que toutes les informations importantes, y compris les convocations, soient transmises de manière claire et régulière aux copropriétaires.

Il est également recommandé de mettre en concurrence le syndic actuel afin d’évaluer les prestations et les tarifs de différents syndics. Cette démarche, initiée par le conseil syndical ou un groupe de copropriétaires, permet de négocier de meilleures conditions ou d’envisager un changement pour une gestion plus performante. Comprendre les règles pour changer de syndic peut également s’avérer nécessaire pour mener cette transition en toute légalité.

Mise en place de règles claires

La mise en place de règles claires et respectées par tous est fondamentale pour assurer la régularité des assemblées générales. Le règlement de copropriété doit préciser les délais de convocation, les modalités de notification et les documents nécessaires à la prise de décision. Il est important que le syndic et le conseil syndical collaborent étroitement pour élaborer et respecter ces règles, notamment en ce qui concerne l’ordre du jour et la communication des pièces justificatives.

Les copropriétaires doivent également être encouragés à vérifier régulièrement leurs coordonnées enregistrées auprès du syndic, afin de s’assurer que les convocations et les informations importantes leur parviennent correctement. Cela inclut les adresses postales, les adresses email et les numéros de téléphone.

Utilisation de la technologie

L’utilisation de la technologie peut grandement faciliter la convocation et la tenue des assemblées générales. Les outils de communication électronique, tels que les lettres recommandées électroniques et les plateformes de vote en ligne, améliorent la rapidité et l’efficacité des processus de convocation et de vote.

Depuis le 9 avril 2024, les convocations et les procès-verbaux d’assemblée générale peuvent être envoyés par voie électronique, ce qui réduit les risques d’oubli ou d’erreur.

De plus, la participation à distance via la visioconférence ou l’audioconférence, ainsi que le vote par correspondance, peuvent augmenter la participation des copropriétaires et faciliter la tenue des assemblées générales, même en cas de circonstances exceptionnelles.

Conclusion

En résumé, la non-tenue d’une assemblée générale de copropriétaires peut engendrer des conséquences significatives, tant sur le plan de la gestion de la copropriété que sur les risques légaux et financiers. Il est donc essentiel de prendre des mesures proactives pour éviter de telles situations.

Le choix d’un syndic compétent, la mise en place de règles claires et l’utilisation de technologies modernes peuvent largement contribuer à garantir la régularité et l’efficacité des assemblées générales.

Si vous faites face à des difficultés dans la gestion de votre copropriété, envisagez de collaborer avec une agence immobilière innovante comme Manda. Spécialisée dans la gestion locative et le syndic de copropriété, Manda propose des solutions digitales avancées, une transparence tarifaire et une gestion administrative et financière optimisée. Par ailleurs, si vous cherchez à savoir comment changer de gestionnaire de copropriété, leur équipe est à votre disposition pour vous accompagner dans cette transition.

En choisissant Manda, vous profiterez d’une gestion simplifiée, de coûts réduits et d’une communication fluide, ce qui allégera considérablement les charges liées à la gestion de votre patrimoine immobilier.

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FAQ

Quelles sanctions en cas d'absence de tenue d'assemblée générale ?

En cas d'absence de tenue d'une assemblée générale, les dirigeants d'une société peuvent encourir plusieurs sanctions. Ils peuvent être responsables civilement et devoir payer des dommages et intérêts pour réparer le préjudice subi par la société.

Pénalement, ils s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 9 000 euros par assemblée non tenue. Dans les cas les plus graves, ils risquent même une peine de prison. De plus, les décisions prises lors d'une assemblée générale non conforme aux règles peuvent être annulées.

Quelle est l'obligation de tenue d'une assemblée générale dans une copropriété ?

Dans une copropriété, l'assemblée générale doit être tenue au minimum une fois par an. Cette obligation légale garantit une gestion collective et transparente de la copropriété. Elle permet aux copropriétaires de valider les budgets et les comptes annuels, de prendre des décisions sur les travaux nécessaires et de désigner ou renouveler le syndic. La convocation doit être envoyée au moins 21 jours avant la date prévue de l’assemblée.

Quelles sont les fautes graves d'un syndic ?

Les fautes graves d'un syndic de copropriété incluent plusieurs aspects critiques :

  • Inaction en cas d’urgence : Manque d'intervention face à des situations urgentes comme des sinistres ou des problèmes de sécurité.
  • Mauvaise tenue des assemblées générales : Gestion défaillante des convocations et des procès-verbaux.
  • Négligence dans la gestion des travaux : Manquement dans l'entretien et la réalisation de travaux essentiels.
  • Manquement à la transparence financière : Gestion financière opaque ou malhonnête.
  • Non-respect des obligations légales : Non-respect des lois ALUR et ELAN, comme l'immatriculation de l'immeuble ou l'ouverture d'un compte séparé.
  • Défaut de mise à jour des documents : Documents obsolètes comme le règlement de copropriété ou le carnet d’entretien.
  • Gestion défaillante des charges de copropriété : Retard dans le recouvrement des charges ou absence de poursuites contre des débiteurs.
  • Problèmes de gestion du personnel : Gestion inappropriée du personnel et des contrats de travail.
  • Conflits d’intérêts : Fautes éthiques pouvant éroder la confiance des copropriétaires.

Quel est le quorum minimum requis pour tenir une assemblée générale de copropriété ?

Il n'existe pas de quorum minimum requis pour tenir une assemblée générale de copropriété. Une assemblée peut avoir lieu si au moins deux copropriétaires sont présents ou représentés.

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Auteur
Ilan Aziza
Expert en syndic de copropriété Manda
Ilan Aziza, spécialiste en syndic de copropriété depuis plus de 10 ans, accompagne les copropriétaires dans la gestion rigoureuse et transparente de leurs immeubles. Expert en réglementation, en optimisation des charges et en communication entre résidents, il partage des analyses précises et des conseils avisés pour améliorer la gestion des copropriétés.
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